À Las Vegas, les employés du casino Palms continuent la grève

Le mois de juin s’est terminé de manière brutale pour le Palms Casino. Les dirigeants ont en effet été obligés de gérer une grève de leurs employés. Le 30 juin, 1 000 personnes affiliées à des groupes syndicaux du secteur des casinos et de l’hôtellerie ont d’ailleurs manifesté devant l’établissement. Elles réclament la reprise des négociations sur leurs conditions de travail.

« Pas de contrat de travail ? Pas de paix ! »

La grève du 30 juin a été menée par les membres du syndicat Culinary Workers Union. Ils dénoncent le manque de respect à l’égard des employés du Palms Casino. Selon leur porte-parole, le PDG de l’établissement obligerait ses salariés à travailler dans des conditions intolérables. Il refuserait également de renégocier leur contrat de travail malgré le jugement prononcé par le National Labor Relations Board. Suite à l’affaire, la société qui détient les droits du casino s’est défendue dans une interview accordée à US News.

Selon le vice-président de Red Rock Resorts, Michael Britt, l’entreprise est dans son droit. La loi l’autoriserait à contester la décision du Conseil national des conditions de travail. Cette déclaration a évidemment provoqué une vive réaction chez les grévistes. Ceux-ci ont d’ailleurs réussi à rallier d’autres employés du groupe Red Rock à leur cause. Les employés du Fiesta Rancho Hotel & Casino ont en effet rejoint le syndicat. 80 % des salariés du Sunset Station Hotel & Casino ont également voté en faveur d’une adhésion au Culinary Workers Union.

Dans le déni

La crise remonte au début du mois de juin. À l’époque, les syndicalistes ont saisi le National Labor Relations Board pour obliger les dirigeants du Palms Casino à reprendre les négociations. Ils ont eu gain de cause. Malheureusement, les dirigeants du Palms Casino ont refusé de se plier à la décision. Malgré leur déclaration face à US News, il semblerait que leur refus ne soit pas autorisé par la loi américaine. Le conflit risque donc de durer.

Pour rappel, le groupe Red Rock Resorts a déjà été impliqué dans de nombreuses affaires similaires. Il est même réputé pour exploiter les vides juridiques qui entourent le Code du travail aux États-Unis. Les lois permettent, par exemple, de substituer un simple accord verbal à un contrat en bonne et due forme. Il n’existe également aucun texte qui limite le nombre d’heures de travail d’un salarié.

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