En Belgique, le secteur des paris a la tête sous l’eau depuis le premier confinement lié à la pandémie de Covid-19. D’autant plus qu’il y a iniquité et un risque bien réel que les parieurs se tournent vers des sites de jeux en ligne illégaux. En effet, tandis que les boutiques de paris sont fermées, à l’instar de celles de l’enseigne Ladbrokes, les « Lotery Shops » de la Loterie Nationale sont eux allègrement ouverts, ce qui crée une concurrence déloyale et malhonnête. « On ne joue pas à jeu égal. Le gouvernement n’applique pas au service public ce qu’il refuse au privé », se plaint Yannick Bellefroid, président de l’Union Professionnelle des Agences de Paris et PDG de Ladbrokes.
En Belgique, le secteur privé des paris est en colère
En raison de la pandémie de Covid-19, les boutiques de paris sont fermées dans tout le territoire belge, ce qui n’est pas le cas des centres provinciaux de la Loterie Nationale (ou « Lotery Shops »), qui ont rouvert chaque fois que les commerces ont pu le faire, depuis le début de la crise. Autre bizarrerie des mesures sanitaires en vigueur : les libraires et marchands de journaux du pays qui ont dû débrancher les bornes électroniques de paris qu’ils hébergent pourtant…
L’arrêté ministériel corona qui s’adresse aux acteurs du secteur des paris, appuyé par la Commission des Jeux de Hasard (CJH), empêche la réouverture des casinos, salles de jeux, cafés, bureaux de paris et librairies équipés de dispositifs permettant de jouer de l’argent. Selon l’arrêté, les points presse sont des commerces qui peuvent rester ouverts mais qui doivent se limiter à la vente de biens et de services jugés essentiels. Mais alors, pourquoi continuent-ils de vendre des tickets d’Euromillions ou des billets à gratter de la Loterie Nationale (concernant ces produits spécifiques, rien n’a été mentionné dans l’arrêté ministériel, ce qui sous-entend que les libraires peuvent continuer de les proposer à leur clientèle) ?
Quoi qu’il en soit, l’incrédulité est grande en Belgique et les opérateurs privés de jeux de hasard sont envahis par un profond sentiment d’injustice. Le président de l’Union Professionnelle des Agences de Paris et PDG de Ladbrokes, Yannick Bellefroid, n’y va d’ailleurs pas par quatre chemins : « Je veux qu’on rouvre nos boutiques ! ».
Des conséquences économiques variables d’un commerce à l’autre
Tandis que l’Union Professionnelle des Agences de Paris a indiqué qu’elle n’entamerait aucune procédure, cette dernière déplore malgré tout un avantage concurrentiel au bénéfice de la Loterie Nationale, laquelle est détenue par l’État belge.
En ce qui concerne les libraires, l’arrêt contraint des bornes de paris semble avoir des conséquences économiques assez variables d'un commerce à l’autre. En effet, tandis que certains libraires proposent ce genre de services, d’autres ne sont pas du tout équipés en borne. En outre, la localisation des librairies ainsi que le type de clientèle peuvent beaucoup influencer les revenus tirés des paris, grâce auxquels les commerçants touchent une commission.
Dernière édition: 17/03/2021
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