Le régulateur du marché des jeux d’argent en Belgique se retrouve au cœur d’un énorme scandale. Le directeur du secrétariat est en effet accusé d’avoir accepté des pots-de-vin de la part d’opérateurs de paris. Ces derniers l’auraient invité à des matchs de football et à des sessions de strip-tease au Café de Paris. L’affaire a été révélée par le Centre Intégrité après une enquête débutée en septembre 2019.
Atteinte à l’intégrité
La Belgique se retrouve face à une situation délicate concernant son régulateur. Celle-ci est en effet au cœur d’une enquête sur l’intégrité à cause de forts soupçons de corruption. L’affaire a commencé en septembre 2019 lorsque le Centre Intégrité décide d’infiltrer la Commission des jeux de hasard. Ses agents parviennent à obtenir des informations confidentielles qui mettent en cause le directeur du secrétariat, un policier chargé des enquêtes et le responsable informatique. Le rapport est transmis au ministre de la Justice du cours du mois de février. Les journaux parviennent cependant à mettre la main dessus et dévoilent le scandale. Le directeur aurait accepté des cadeaux de la part de bookmakers. Il a aussi utilisé des voitures du service pour se rendre dans une boîte de strip-tease avec des opérateurs.
D’autres atteintes à l’intégrité ont été repérées comme la falsification de notes de frais ou le piratage des mails du président de la Commission des jeux. L’affaire a bien entendu fait du bruit. Elle remet en effet en cause la légitimité du régulateur qui est censé s’assurer de l’intégrité du marché. Le ministre de la Justice, Koen Geens a annoncé qu’il prendrait les mesures adéquates concernant les personnes inculpées.
L’immunité du pouvoir
Malgré l’annonce faite par le ministre de la Justice et du SPF Justice, le scandale continue de gagner en ampleur. L’opinion publique dénonce en effet le manque de rigueur de la justice face à ce type d’affaires. Chaque fois qu’une personnalité politique est remise en cause, elle parvient toujours à s’en sortir avec une peine minimale. Dans le cas de Peter Naasens, le directeur de la Commission des jeux, les autorités ont seulement prévu de le remplacer. Aucune poursuite n’est prévue pour le moment. Il convient pourtant de rappeler que la Belgique fait office de référence en matière de législation relative aux jeux. Son marché est un des plus stricts et les sanctions sont toujours sévères.
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