Dans le cadre du procès des attentats de janvier 2015 qui ont choqué la France entière (Charlie Hebdo, Montrouge et l’Hyper Cacher), quatorze hommes comparaissent devant une cour d’assises spéciale jusqu’au 10 novembre prochain, et encourent des peines allant de dix ans d’emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité. Tandis que trois des probables inculpés sont toujours en fuite, l’un des accusés suscite bien des interrogations. En effet, Michel Catino, en plus d’être belge, serait totalement accro aux jeux de casino.
Michel Catino, le Belge accro aux jeux, jugé pour les attentats de janvier 2015
Qu’une chose soit claire : les quatorze individus qui sont jugés jusqu’au 10 novembre prochains pour avoir fourni un soutien logistique aux terroristes de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher, n’ont aucun point en commun — beaucoup d’entre eux ne s’étaient même jamais rencontrés avant le procès. D’une différence d’âge conséquente (entre 30 ans et 68 ans), tous passeront quoi qu’il arrive par la case prison ; certains risquent d’y rester jusqu’à la fin de leurs jours.
Mais parmi eux, un homme en particulier a attiré notre attention : Michel Catino, le doyen belge des accusés. Ce dernier est soupçonné d’avoir pris part à une transaction d’armes. Les cheveux mi-longs tirés en arrière, le visage fatigué, le regard fébrile, cet homme semble avoir traversé des épreuves terribles. Fils d’un immigré italien, de confession catholique, il a ouvert son premier café à l’âge de 22 ans. Mais les choses tournent mal quand, à la suite d’un contrôle de routine, on y trouve des terminaux de jeux illégaux. « Le plus gros défaut de mon père, ça a toujours été le jeu », confesse d’ailleurs le fils de l’intéressé devant la barre. En effet, Michel Catino est littéralement accro aux jeux de casino, et n’a jamais pu être soigné.
Mais ce n’est pas ce vice incontrôlable qui semble avoir détruit la vie du septuagénaire en devenir. En 2005, il est agressé physiquement et tombe dans le coma pendant un mois. Un an plus tard, il perd son fils aîné, victime d’un accident de luge. « Je regrette ce qui est arrivé aux parties civiles. Je suis passé par là moi aussi. Et c’était insoutenable. », confie Michel Catino, la voix fragile.
Un autre résident de Belgique inculpé dans l’affaire des attentats de janvier 2015
Michel Catino aurait eu des liens présumés avec un autre résident de Belgique, Metin Karasular, un Turc quinquagénaire. Les deux hommes seraient amis de longue date et se sont justement rencontrés grâce aux jeux de casino. Metin Karasular a probablement aidé Amédy Coulibaly, l’un des tueurs de masse, à se procurer des armes automatiques, des chargeurs et des explosifs de type C4. Metin Karasular est bien connu des services de police belge puisqu’il a déjà été condamné à treize reprises, mais jamais pour terrorisme.
Dernière édition: 09/09/2020
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