Près d’une semaine après les déclarations faites par le directeur des opérations de Gaming1 quant aux nouveaux défis du marché belge des jeux d’argent, c’est cette fois-ci le PDG de la société, Emmanuel Mewissen — propriétaire des casinos de Namur et de Spa notamment —, qui a pris la parole. Ce dernier s’inquiète d’une nouvelle taxe qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur l'industrie légale des jeux de hasard en Belgique, ainsi que sur les communes abritant des casinos.
Belgique : le patron de Gaming1 se plaint d’une « taxe sur les taxes »
Selon Emmanuel Mewissen, PDG de Gaming1, les casinos belges sont déjà soumis à des taxes importantes. Mais malheureusement, l’arrivée d’une nouvelle taxe pourrait encore plus aggraver leur situation financière, en particulier ceux qui n’ont pas encore développé d’activité en ligne.
La taxe en question est une taxe régionale (prélevée par la Région wallonne) qui ne serait plus déductible de l’impôt fédéral sur les sociétés. Cette nouvelle taxe, qui pourrait potentiellement entraîner une double imposition et fragiliser le capital des casinos, est perçue comme une « taxe sur les taxes » par le patron de Gaming1.
Les inquiétudes d’Emmanuel Mewissen vont d’ailleurs encore plus loin que la simple taxe supplémentaire. Il faut dire que l'industrie belge des casinos est déjà confrontée à des défis causant de nombreuses incertitudes : nouvelles règles relatives aux limites de mise des joueurs, inflation, interdiction de la publicité à la télévision, à la radio et sur Internet (alors même que des sites de jeux illégaux sont promus sur les médias sociaux et Google).
« Toutes ces mesures contribuent à affaiblir le secteur légal des jeux de hasard, qui perd de sa compétitivité alors qu'il est le seul à appliquer des restrictions pour venir en aide aux joueurs problématiques, notamment les personnes inscrites à la Banque nationale pour endettement », confie Emmanuel Mewissen.
Des inquiétudes quant à l’impact des récentes mesures sur l’économie locale
Emmanuel Mewissen s'inquiète également de l'impact des récentes mesures sur les emplois que les casinos créent, ainsi que sur les retombées économiques locales. Dans un entretien accordé à un journal belge, ce dernier a souligné les investissements importants réalisés par Gaming 1 dans des infrastructures telles que le casino-resort de Namur, qui est devenu une attraction touristique majeure de la région (23 millions d’euros rien que dans l’hôtellerie et la restauration).
Ce complexe qui peut accueillir jusqu’à 300 000 visiteurs emploie 220 personnes et verse un loyer annuel de 2 millions d’euros à la ville de Namur. Quant aux taxes régionales qui sont directement reversées par Gaming1, celles-ci permettent de faire grossir le budget de la région wallonne de quelque 14 millions d’euros supplémentaires…
Dernière édition: 27/09/2023
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