Belgique : six opérateurs de jeux de hasard s’unissent pour une régulation responsable

Le 14 novembre dernier, l'Association Belge des Opérateurs de Jeux de Hasard (Bago), laquelle est composée de six entreprises iGaming de calibre mondial, a annoncé la signature d'une convention marquant leur engagement à élaborer une politique de prévention en faveur des joueurs. « L'objectif principal de cette initiative est de créer un environnement de jeu plus sûr », ont déclaré les membres de l'association professionnelle.

Une convention sur le devoir d’encadrement, pour un jeu plus sûr

Selon le communiqué de presse publié par Bago en milieu de mois, la convention dite « sur le devoir d’encadrement » établit un cadre clair dans lequel chaque opérateur s'engage à développer une politique visant à identifier et à prévenir plus efficacement les comportements de jeu problématiques, et ce en se basant sur des critères purement techniques voire scientifiques.

À l'ère de la digitalisation, laquelle a considérablement facilité l'accès aux jeux de hasard, les opérateurs reconnaissent leur responsabilité sociétale. La convention récemment signée les oblige donc à mettre en place une politique de prévention reposant sur un système de détection des comportements potentiellement à risque. Cette manœuvre d’identification est doublée d’actions et de recommandations visant à protéger les joueurs. Le but ultime de cette action conjointe est bien entendu d’enrayer l’addiction aux jeux d’argent, un phénomène qui touche de plus en plus de joueurs belges.

« Environ 0,9 % de la population est susceptible de souffrir de dépendance »

Damien Thiéry, secrétaire général de Bago, a souligné qu'environ 0,9% de la population est susceptible de souffrir de dépendance aux jeux de hasard. Cette addiction est souvent associée à des problèmes émotionnels, relationnels et financiers, selon les estimations de l’organisme de recherche public Sciensano. « Nous voulons éviter cela à tout prix, car les opérateurs légaux de jeux de hasard veulent offrir une forme de divertissement sûre. Après tout, on ne construit pas une activité économique durable sur le dos des addictions », a déclaré Damien Thiéry.

Emmanuel Mewissen, vice-président de Bago, a quant à lui déclaré que la régulation devrait également prendre en compte les joueurs. « Les joueurs doivent aussi pouvoir s'y retrouver », a-t-il en effet noté. Par le biais de cette déclaration, Emmanuel Mewissen fait évidemment référence aux nouveaux défis du marché belge, à l’heure où les opérateurs légaux sont désormais interdits de publicité. Les conséquences de cette mesure ne se sont pas faites attendre : près d’un Belge sur cinq mise désormais son argent sur le circuit illégal.

En conclusion, l'association professionnelle Bago a exprimé son désir de collaborer avec la Commission des Jeux de Hasard (CJH) pour instaurer un mécanisme de contrôle indépendant, et plus performant que l’actuel. Bago a appelé le gouvernement à rendre ce devoir d'encadrement obligatoire pour l'ensemble des opérateurs de jeux légaux, y compris pour la Loterie nationale. Nous verrons si cet appel a été entendu…

Dernière édition: 28/11/2023

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