L’essor du marché de l’iGaming en Belgique attire non seulement un nombre grandissant de joueurs, mais également des enjeux publicitaires considérables. Cependant, derrière cette expansion se cache un problème de taille : la fraude publicitaire. Selon une étude menée par RockApp, cette fraude pourrait représenter plus de 100 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici 2025, et la Belgique n’échappe pas à cette tendance inquiétante.
Un marché belge impacté par la fraude au clic et aux affiliations
Les opérateurs de jeux en ligne belges investissent des sommes importantes pour attirer de nouveaux joueurs, mais une partie de leur budget publicitaire est détournée par des pratiques frauduleuses. De nombreuses campagnes sont parasitées par des trafics fictifs et des clics générés par des bots. Cela fausse les indicateurs de performance et entraîne une augmentation artificielle du coût par acquisition. Les annonceurs paient pour des clics qui ne proviennent pas de véritables joueurs, ce qui impacte directement leur rentabilité.
Un autre problème majeur réside dans la fraude d’affiliation. En Belgique, les plateformes de paris et de casino en ligne collaborent souvent avec des affiliés pour promouvoir leurs services. Cependant, certains partenaires peu scrupuleux manipulent les systèmes de suivi en générant de faux inscrits ou en détournant des commissions grâce à des techniques comme le cookie stuffing. Il va sans dire que de telles fraudes faussent les résultats des campagnes publicitaires et poussent les opérateurs à revoir leur stratégie d’acquisition de nouveaux joueurs.
Un défi de taille pour la Commission des Jeux de Hasard
Les autorités belges, qui encadrent strictement le marché iGaming national, s’inquiètent également de l’impact de ces pratiques sur l’intégrité de ce dernier. La Commission des Jeux de Hasard (CJH) veille à ce que les opérateurs respectent des règles strictes en matière de publicité et de promotion. Cependant, la prolifération des annonces frauduleuses sur des sites non autorisés complique la tâche des régulateurs. Les publicités de certains opérateurs légaux apparaissent parfois sur des plateformes de faible qualité ou même sur des sites illégaux, donnant une image négative du secteur et risquant d’induire les joueurs en erreur.
Quelles stratégies pour lutter contre la fraude publicitaire ?
Face à ces défis, les entreprises belges de l’iGaming intensifient leurs efforts pour lutter contre la fraude publicitaire. L’intelligence artificielle joue un rôle clé dans l’identification des schémas suspects et la suppression des clics frauduleux. Certaines plateformes renforcent également leurs critères de sélection pour les affiliés afin d’éliminer les partenaires peu fiables. La vérification stricte des inscriptions et l’authentification renforcée des joueurs contribuent aussi à limiter les abus.
Bien que la Belgique dispose d’un cadre réglementaire plus rigoureux que d’autres marchés européens, la fraude publicitaire reste une préoccupation majeure. Les opérateurs doivent continuellement adapter leurs stratégies pour contrer ces pratiques et optimiser leurs investissements marketing.
Dernière édition: 27/03/2025
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