Belgique : quelque 500 casinos en ligne pirates accessibles aux internautes

En mai 2020, l’opérateur agréé par la Commission des Jeux de Hasard (CJH) Ladbrokes avait entamé une rude bataille contre les sites de jeux de casino en ligne illégaux, craignant le développement d’une concurrence déloyale qui porterait atteinte à sa légitimité et à son chiffre d’affaires. À cette époque, la société de paris britannique avait recensé 250 sites pirates facilement accessibles par les joueurs belges. Mais à l’automne dernier, Ladbrokes a tenté de refaire pression sur la CJH, prétextant que 500 opérateurs illicites étaient désormais installés sur le marché iGaming belge.

Selon Ladbrokes, 500 sites illégaux proposent des jeux de casino en Belgique

Dans le but de canaliser l’offre de jeux et de réduire les risques de dépendance, le législateur belge a mis au point un système de licences, une façon de limiter le nombre d’opérateurs autorisés à exercer dans le plat pays, mais aussi de contrôler leurs faits et gestes. En outre, il a également exigé de la CJH qu’elle tienne une Liste noire des sites démarchant les joueurs résidant en Belgique en-dehors du cadre des licences, c’est-à-dire de façon illégale.

Ladbrokes, opérateur qui subit la concurrence déloyale de plein fouet, a dénoncé quelques-uns des 500 sites de jeux de casino en ligne qu’il a passés au crible de sa pleine initiative (en y jouant, notamment, de l’argent réel). Premier constat : 45 des 500 casinos en ligne figurant d’ores et déjà sur la Liste noire sont toujours facilement accessibles, certains d’entre eux ayant tout simplement modifié leur URL pour passer entre les mailles du filet .

Mais ce n’est pas tout, 417 des 500 sites passés à la loupe ne possèdent pas de licence belge — condition strictement obligatoire pour pouvoir proposer des jeux de hasard en ligne aux internautes se rendant sur des sites .be. Si la plupart détiennent une licence émise par Curaçao ou Malte (des gouvernements laxistes où les contrôles sont peu fréquents), aucun ne semble être légitimement en mesure d’offrir des machines à sous, du blackjack ou de la roulette en ligne aux parieurs belges.

L’UPAP prend les devants et condamne l’inaction du gouvernement belge

Selon Ladbrokes, 90 % des sites dits pirates ne respectent pas les règles visant à limiter la publicité. Et alors que bonus et promotions sont interdits en Belgique depuis le 1er mars 2020, les opérateurs illégaux ne se privent pas d’en proposer aux joueurs !

Peu de temps après les résultats de l’enquête menée par Ladbrokes, l’Union Professionnelle des Agences de Paris (UPAP) a demandé au gouvernement d’éradiquer une bonne fois pour toute le jeu en ligne illégal, en se rapprochant, s’il le faut, de la police fédérale, des fournisseurs d’accès à internet et des institutions financières : « En prolongeant la fermeture des agences de paris et en refusant de prendre les mesures adéquates contre le jeu illicite, le gouvernement encourage la Dark Economy », s’est exclamé l’UPAP.

Dernière édition: 28/01/2021

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