Selon une nouvelle enquête conduite par la Commission des Jeux de Hasard (CJH), un joueur sur quatre s’étant auto-exclu à l’aide du système national EPIS aurait continué à jouer alors que le blocage était en place. L’étude a été menée auprès de 272 joueurs belges exclus de jeu et les résultats de cette dernière semblent montrer que le système d’auto-exclusion doit être amélioré, comme l’a récemment préconisé Magali Clavie, Présidente de la CJH.
En Belgique, un quart des joueurs auto-exclus réussit à braver les interdictions
Selon les résultats d’une enquête menée par le régulateur belge, la CJH, le système d’information relatif aux personnes exclues de jeu (EPIS) a aidé 90,20 % des sondés à mieux gérer leurs finances ainsi que leur problème d’addiction aux jeux d’argent. Pour 80,10 % des personnes interrogées, l’EPIS a même eu un effet positif dans la diminution de leur envie de jouer.
Cependant, environ un quart des personnes ayant participé à l’étude ont déclaré qu’elles continuaient à jouer malgré l’interdiction de le faire, et le blocage de leurs comptes de jeu ! Ainsi, 33,80 % d’entre elles l’auraient fait via le marché noir, 31,10 % en consommant des jeux émis par la Loterie nationale belge, enfin, 24,30 % des sondés ont misé sur des jeux d’argent en ligne. À noter que 25,70 % des personnes questionnées ont utilisé des machines à sous dans des bars ou cafés.
Restrictions sur la publicité : le marketing direct passe entre les mailles du filet
Dans le même temps, 65,80 % des sondés ont déclaré avoir reçu des messages personnalisés de la part de sociétés de jeux d'argent. Dans ce seul groupe, 70,20 % des personnes ont reçu du contenu marketing par email ; elles ont été près de 62 % à visionner des publicités similaires sur les médias sociaux.
Le régulateur belge, au regard des données qu’il a récoltées au sujet des joueurs auto-exclus, a noté que la raison la plus courante pour laquelle une personne est enregistrée dans le système EPIS s’inscrit dans le cadre d’un règlement de dettes. En effet, 74 570 joueurs et joueuses belges se sont auto-exclu.e.s pour ce seul motif en 2022. La deuxième raison la plus fréquente n’est autre que le caractère obligatoire de l’inscription, laquelle peut être formulée par les forces de l’ordre. Cette dernière concerne 53 287 personnes.
L’année passée, 42 349 personnes se sont exclues volontairement en Belgique. La raison la plus fréquemment invoquée par les personnes interrogées pour justifier leur inscription est un problème d'argent, cité par 27 % d'entre elles. D’autres joueurs et joueuses ont également mentionné des problèmes psychologiques (20 %) ainsi que des problèmes relationnels (7 %).
Pour finir sur une note positive, presque toutes les personnes interrogées (soit 96 % d’entre elles) ont décrit la procédure d’auto-exclusion comme étant « simple » voire « très simple.
Dernière édition: 11/01/2023
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